R&I dans la récupération : Que peut apporter Horizon Europe ?

Depuis que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a pris ses fonctions en 2019, elle n’a cessé de mettre en avant la recherche et l’innovation (R&I) comme un moteur essentiel des transformations écologiques et numériques de l’Europe, et comme un élément central de sa compétitivité mondiale. Plus récemment, la pandémie COVID-19 a fait comprendre à la société l’importance de l’excellence et de la coopération scientifiques, même si les États membres ont parfois semblé l’oublier lors des négociations sur le prochain budget et le plan de relance de l’UE.

Maintenant que les chiffres clés ont enfin été approuvés, Horizon Europe – le prochain programme-cadre de recherche et d’innovation – se prépare à être lancé, avec un financement de 95,5 milliards d’euros. Cependant, d’importantes questions subsistent quant à l’impact qu’Horizon aura en fin de compte, en tant que pont entre la crise et la reprise et en tant que fondement de la reconstruction des sociétés et des économies européennes. La Commission peut-elle établir de véritables synergies entre Horizon et d’autres programmes phares ? Les États membres et les pays associés vont-ils aligner leurs propres ressources et programmes sur les ambitions de l’Europe en matière de R&I ? Et dans le contexte mondial, l’Europe peut-elle raisonnablement espérer atteindre ses objectifs stratégiques – dans des domaines tels que le climat et l’IA – sans la participation de la Chine et des États-Unis ?